Le Baron des Adrets, chef de guerre des protestants en Provence
La répression brutale qui s'abat sur les Vaudois en Luberon à partir de 1530 donne un avant goût aux guerres de religion qui obscurcissent la seconde moitié du 16ème siècle. A l'appel des seigneurs locaux soucieux de remettre leur terres en valeur, les Vaudois venu du Piémont se sont installés dans les villages désertés au siècle précédent. Leur confession les apparentent aux thèses protestantes qui se répandent dans l'Europe chrétienne. Déclarés hérétiques en 1501, la répression organisée à partir de 1530 par les autorités locales est cruelle : plusieurs villages du Luberon sont détruits, les habitants massacrés, les survivants sont envoyés aux galères ou sont contraints d'émigrer. Les massacres de Cabrières, Murs, Mérindol ou Lourmarin en 1540 ont particulièrement marqué les mémoires.
Ces tristes événement n'empêchent en rien la Réforme de se répandre dans la population, touchant toutes les classes sociales : paysans, bourgeois ou nobles. A partir de 1560, les provocations répondent aux excès, c'est une guerre véritable guerre civile se déclare dans le pays. Coups de mains, raids meurtriers menés par les chefs de guerres des deux partis sèment la terreur dans les campagnes et menacent les villes. Jusqu'à l'avènement du roi Henri IV en 1594, la situation est confuse entre la Ligue qui regroupe les ultra catholiques, les catholiques modérés soutenant le Roi et les protestants, les rivalités religieux dissimulent bien souvent des ambitions politiques.
La population est lasse des désordres. l'abjuration du Roi Henri IV en faveur du catholicisme calme les esprits, et la promulgation de l'Edit de Nantes restaure la paix.