palais de la Commune d'Avignon
La
pacification de la région et le recul arabe en Méditerranée
permettent la reprise du commerce avec l'Italie. Les croisades ouvrent
de nouvelles routes commerciales avec l'Orient.
Marseille développe ses échanges maritimes en Méditerranée et le trafic de marchandises s'intensifie dans la vallée du Rhône. Les villes d'Arles et Avignon sont les premières à en profiter. Dans les campagnes, des terres sont défrichées sur la forêt, les marais sont asséchés et mis en valeur pour permettre leur exploitation agricole.
Les villes jouent des rivalités féodales entre seigneurs et s'émancipent et s'érigent en Communes. C'est souvent un consulat qui dirige la ville, une assemblée de notables élus, riches familles locales de chevaliers "urbains". Certaines jouissent d'une autonomie telle qu'elles sont quasi indépendantes, à l'instar des Communes italiennes. Ainsi, avec l'accord du Comte de Toulouse, le consulat d'Avignon devient une véritable puissance locale, administrant, tel un seigneur féodal, des territoires étendus hors de la cité. Arles s'érige en république d'Arles, mais perd son statut de capitale de la Provence au profit d'Aix-en-Provence, où le comte de Provence réside désormais.