guerriers carolingiens
La
Provence appartient au royaume Franc, dont elle est la marche frontière
méridionale. Les Arabes dominent la Méditerranée,
ils ont conquis l'Espagne et renversé des Wisigoths au début
du VIIIème siècle et ils y établissent un royaume
riche et florissant.
La noblesse provençale, d'origine et de tradition gallo-romaine, se révolte contre un pouvoir central lointain, Charles Martel mate la rébellion en 736 en s'emparant par la force de Arles et Marseille. En 737, les insurgés en appellent aux arabes voisins établis en Septimanie (Languedoc actuel), les troupes franques reviennent et réprime durement la rébellion. Ils prennent Avignon, exterminent les habitants, et soumettent la région à de terribles représailles. Charles Martel doit revenir une nouvelle fois en 739, il repousse une dernière fois les armées arabes avec l'aide des Lombards. La Provence pacifiée est soumise mais exsangue.
Lors du traité de Verdun en 811 qui partage l'empire de Charlemagne, Lothaire hérite de la Provence, de la Bourgogne, de la Lorraine et du titre impérial.
Affecté par les guerres et la piraterie, le commerce est en profonde récession, les épidémies sont endémiques, les villes déclinent, églises et monastères sont ruinées, l'art est décadent. Les souverains carolingiens dont le pouvoir régresse au profit des seigneurs locaux s'intéressent peu à cette lointaine province. Il reste peu de témoignages de cette époque qui laisse les mémoires le souvenir d'une période sombre.
A la fin du IXème siècle, les Sarrasins établissent une tête de pont sur la côte provençale, probablement à La Garde Freinet vers le golfe de Saint Tropez, d'où ils lancent des raids et se livrent au brigandage en Provence et jusque dans les Alpes. Ils ne sont définitivement expulsés vers 970 par le comte de Provence Guillaume dit le Libérateur.