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Le Festival d'Avignon

Du 1er au 10ème Festival d'Avignon de 1947 à 2012

1947 > 1948 > 1949 > 1950 > 1951 > 1952 > 1953 > 1954 > 1955 > 1956 > 1957 > 1958 > 1959 > 1960 > 1961 > 1962 > 1963 > 1964 > 1965 > 1966 > 1967 > 1968 > 1969 > 1970 > 1971 > 1972 > 1973 > 1974 > 1975 > 1976 > 1977 > 1978 > 1979 > 1980 > 1981 > 1982 > 1983 > 1984 > 1985 > 1986 > 1987 > 1988 > 1989 > 1990 > 1991 > 1992 > 1993 > 1994 > 1995 > 1996 > 1997 > 1998 > 1999 > 2000 > 2001 > 2002 > 2003 > 2004 > 2005 > 2006 > 2007 > 2008 > 2009 > 2010 > 2011 > 2012

1947 - 1er Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1947

René Char, Christian Zervos invitent Jean Vilar pour une « Semaine d'art dramatique » à Avignon, organisée à l'occasion d'une exposition de peintures et sculptures contemporaines dans le Palais des Papes.

Jean Vilar impose trois créations dans trois lieux différents. Il occupe la Cour d'Honneur avec ses comédiens pour jouer pour la première fois en France, "La tragédie du roi Richard II" de William Sheakespeare. Deux pièces contemporaines sont jouées dans le Verger et sur la place du Palais : "l'Histoire de Tobie et Sarah" de Paul Claudel, "la terrasse de midi" de Maurice Clavel.

Le premier Festival d'Avignon, baptisé « Semaine d'art dramatique » se tient du 4 au 10 septembre 1947.

1948 - 2ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1948

Jean Vilar revient au Palais des Papes au mois de juillet. Les avignonnais enthousiastes hébergent comédiens et techniciens, le régiment du 7ème Génie installe la scène et les gradins.

Jean Vilar présente 3 pièces :

1949 - 3ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1949

Avec Le Cid, c'est le premier auteur classique français, Pierre Corneille qui entre à Avignon dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

Dans le Verger Urbain V :

 

1950 - 4ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1950

Henry IV d'Angleterre de William Shakespeare succède à Richard II dans la Cour d'Honneur. Jean Vilar propose avec audace des oeuvres exigeantes à un public nouveau et enthousiaste. Avignon devient l'évènement culturel de l'été, loin des scènes parisiennes. Jean Vilar décentralise le Théâtre, ses idéaux et son engagement militant trouvent dans la Cour d'Honneur une résonnance formidable. Une légende voit le jour.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

Dans le Verger Urbain V :

 

1951 - 5ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1951

Gérard Philipe joue cette été dans "Le Prince de Hombourg" et le "Cid". Au cours de la dernière répétition, il se blesse. Surmontant la douleur, il joue tout de même, immobile ou assis. Plus qu'un succès, la pièce est un un triomphe et Gérard Philipe une révélation. Le Festival d'Avignon est dans son âge d'or.

Jean Vilar est nommé à la direction du TNP (Théâtre National Populaire) au Palais de Chaillot à Paris, Vilar veut étendre l'expérience d'Avignon à l'échelle nationale.

Au Festival d'Avignon cette année là :

 

1952 - 6ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1952

Gérard Philipe encore, il reprend le rôle du Prince de Hombourget crée Lorenzaccio d'Alfred de Musset, c'est un nouveau triomphe. Jean Vilar et Gérard Philipe ajoutent une nouvelle étoile au ciel de la Cour d'Honneur.

Jean Vilar joue l'Avare de Molière au verger Urbain V.

 

Au Festival d'Avignon cette année là :

 

1953 - 7ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1953

Molière est à l'honneur cette année : Don Juan et son valet Sganarelle entrent dans le Palais des Papes, interprétés par Jean Vilar et Daniel Sorano.

George Wilson du TNP met en scène un texte contemporain de Henri Monnier au Verger Urbain V

Au Festival d'Avignon cette année là :

 

1954 - 8ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1954

Jean Vilar met en scène et interprète Cinna de Pierre Corneille et Macbeth de Shakespeare, avec Maria Casarès comme partenaire.

Jean Vilar dirige le TNP (Théâtre National Polulaire), c'est le TNP qui assume l'organisation du Festival d'Avignon : outre les représentations, des débats sont organisés au Verger. Jean Vilar met ainsi en pratique son idéal d'un théâtre citoyen.

Au Festival d'Avignon cette année là :

 

1955 - 9ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1955

Paul Claudel et Victor Hugo investissent la Cour d'honneur, avec "La Ville" et avec "Marie Tudor", qu'interprète une Maria Casarès tempétueuse et magnifique. Les conférences et les manifestations annexes se multiplient. Cet été là se déroulent les Premières Rencontres Internationales de Jeunes, organisées par les CEMEA.

Au Festival d'Avignon cette année là :

 

1956 - 10ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1956

1957 - 11ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1957

1947-1957, c'est le 10ème anniversaire du Festival d'Avignon, avec deux créations et deux rôles à la mesure de Jean Vilar : Henri IV de Luigi Pirandello et Meurtre à la cathédrale de T.S.Elliott où il joue l'archevêque de Canterbury.
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Au Festival d'Avignon à la Cour d'Honneur cette année là :

 

1958 - 12ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1958

1958 est l'année de la consécration pour Gérard Philippe à Avignon avec deux pièces d'Alfred de Musset : la création des Caprices de Marianne et la reprise de Lorenzaccio. Le nombre croissant de représentations (une vingtaine) marque l'engouement du public pour le Festival d'Avignon.

Au Festival d'Avignon à la Cour d'Honneur cette année là :

 

A la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon, première incursion hors du Palais des Papes pour :

 

1959 - 13ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1959

Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare est la création de ce cru 1959 du Festival. Berthold Brecht avec Mère Courage est un classique du TNP mais il est joué cette année pour la première fois au Festival d'Avignon. Enfin de nouveau à Avignon Meurtre dans la Cathédrale de T.S. Elliott sur le meurtre de Thomas Beckett l'archevêque de Cantorbéry.

Au Festival d'Avignon à la Cour d'Honneur cette année là :

 

1960 - 14ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1960

Antigone est mis en scène conjointement par Jean Vilar et par Maurice Jarre, le compositeur des fameuses trompettes qui annoncent le début du spectacle dans la Cour d'honneur. Catherine Sellers joue le rôle d'Antigone face à au Créon de Georges Wilson. Le Festival rend hommage à Gérard Philippe, mort en novembre de l'année passée.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

1961 - 15ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1961

En ces temps troublés par la guerre d'Algérie qui n'en finit pas, Jean Vilar propose un programme civique et un parcours de l'histoire du théâtre avec la création de l'Alcade de Zalamea de Calderón qui traite du rapport de la justice militaire avec la justice, la reprise d'Antigone de Sophocle et les Rustres de Carlo Goldoni.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

1962 - 16ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1962

Avec "La guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux, Jean Vilar fait entrer à la Cour un "classique contemporain". Il reprend "L'Avare", dix ans après, avec Philippe Avron dans le rôle de La Flèche. "Vilar a retravaillé son Harpagon, ou peut-être Harpagon, depuis dix ans a retravaillé en lui. Les rôles aussi murissent. Il a estompé son allure mécanique, s'est étoffé, a affermi son style sans perdre cet air pointu, ce regard fouineur, desséché dans le culte de l'or et de lui-même.", note Paul Puaux.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

1963 - 17ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1963

C'est la fin d'une époque, Vilar met un terme à ses fonctions de directeur du TNP qu'il confie à Georges Wilson. Il se consacre à la direction de "son" festival où pour la dernière fois il met en scène "Thomas More ou l'homme seul" de Robert Bolt

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

1964 - 18ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1964

Georges Wilson et Roger Mollien sont deux fidèles de Jea Vilar. Le premier met en scène "Luther" de John Osborne et "Romulus le Grand" de Friedrich Dürenmatt et le second "Nicomède" de Pierre Corneille.

Jean Vilar organise les premières Rencontres d'Avignon, une série de colloques sur les rapports entre la culture et la politique.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

1965 - 19ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1963

A la Cour, trois créations du TPN : "L'Illusion comique" de Pierre Corneille et "Hamlet" de Shakespeare sont mis en scène par Georges Wilson, "Les Troyennes" d'Euripide par Michel Cacoyannis.

Les salles sont combles : le Festival est bel et bien une tradition. Jean Vilar veut maintenant faire de la ville un "lieu de culture", ce que traduit bien le thème des secondes rencontres d'Avignon : "L'école et la culture".

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

1966 - 20ème Festival d'Avignon

Festival d'Avignon 1966

Jean Vilar qui sent le besoin d'un renouvellement et pour cette 20ème édition, il fait éclater le rituel bien établi du festival avignonnais pour lui donner un nouveau départ.

Le Festival dure maintenant quatre semaine au lieu de deux. En plus du TNP, deux compagnies présentent six spectacles. Le théâtre sort de la Cour d'Honneur : le théâtre de la Cité de Roger Planchon joue Shakespeare et Molière sur la place du Palais des Papes. La Danse entre à la Cour d'Honneur avec le Ballet du XXème siècle de Maurice Béjart.

Dans la Cour d'Honneur cette année là :

 

Devant le Palais du vice-légat :

Pour le 10ème Festival, on passe de trois à cinq spectacles à la Cour d'honneur, dont la création du Mariage de Figaro de Beaumarchais.

Dans un premier bilan sur "Les dix ans d'Avignon, Jean Vilar tire quelques leçons de l'expérience et du succès toujours croissant du Festival.

Au Festival d'Avignon cette année là :

  • Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (Création - Cour d'Honneur)
  • Dom Juan de Molière (Cour d'Honneur)
  • Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist (Cour d'Honneur)
  • Cinna de Pierre Corneille (Cour d'Honneur)
  • Macbeth de Shakespeare (Cour d'Honneur)
  • Conférences organisées par les ATP d'Avignon

    1967 - 21ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1967

    Vilar poursuit l'ouverture : du cinéma dans la Cour d'Honneur, de la musique contemporaine au Verger, des auteurs d'aujourd'hui au Cloître des Carmes, Planchon et Béjart sont de retour.

    Jean Vilar veut être en phase avec son temps. Avignon doit être un lieu de création, un lieu d'expression, un laboratoire du théâtre vivant. Le succès n'a cessé de croître. Pendant quatre semaines, avec plus de cent mille spectateurs cet été là, la ville est comme absorbée, prise par un bouillonnement culturel frénétique et quelque peu désordonné.

    Pendant le Festival, André Benedetto, un jeune auteur avignonais donne des representations de sa pièce Napalm, en dehors de la sélection officielle. Cette pièce est considérée comme la première du Festival "Off".

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1968 - 22ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1968

    Jean Vilar a voulu faire de son Festival un lieu d'expression ouvert, libre et moderne. Il ne peut pas échapper au vent de la contestation encore brûlant du mois de mai 68.

    La confusion règne en Avignon : une jeunesse agitée et revendicatrice est venue y continuer la Révolution. Le préfet du Gard censure une jeune compagnie et met le feu aux poudres. Les contestataires réclament l'arrêt du Festival, le Living Theatre prend fait et cause pour les contestataires ... Vilar fait face, il maintient les représentations mais il sort meurtri de l'épreuve.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    Au Cloître des Carmes :

     

    1969 - 23ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1969

    Le Festival d'Avignon poursuit son ouverture. La première apparition de la jeune troupe d'Ariane Mnouchkine, le Théâtre du Soleil, est remarquée. Elle joue "Les Clowns" au Collège Saint Joseph puis en banlieu, dans une prairie.

    Au Cloître des Celestins, la scène est affectée au genre nouveau du Théâtre Musical.

    La Cour d'Honneur est consacrée à la danse avec trois spectacles de la compagnie de Maurice Béjart, le Ballet du XXème siècle.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1970 - 24ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1970

    L'exposition consacrée aux oeuvres les plus récentes de Picasso dans la grande chapelle du Palais des Papes fait la une de ce 24ème Festival.

    Cette année là, le phénomène du "Festival Off" émerge. De jeunes troupes, attirées en Avignon par le rassemblement de professionnels et de journalistes tentent d'y trouver un auditoire et de profiter des répercussions médiatiques de l'évènement que représente le Festival.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1971 - 25ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1971

    Jean Vilar décède d'une crise cardiaque quelques semaines avant l'ouverture du Festival. C'est à Paul Puaux, son compagnon de travail depuis les premiers jours, que revient la lourde tâche de lui succéder à la direction du Festival.

    La scène de la chapelle des Pénitents blanc est consacrée au "Théâtre ouvert" de Lucien Attoun. Les comédiens récitent des textes inédits d'auteurs contemporains avec une mise en scène minimale.

    Le Festival Off compte trente-huit spectacles dans douze lieux.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

     

    1972 - 26ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1972

    Ce 26ème Festival et le premier dirigé par Paul Puaux. La Comédie Française est invitée dans la Cour d'Honneur. Avec le "Dans la jungle des villes" de Berthold Brecht présenté au Théâtre des Carmes mis en scène par Jean-Pierre Vincent, il a la main heureuse.

    Mais une menace se dessine : le Festival d'Avignon, victime de son succès, ne risque-t-il pas de devenir une gigantesque "foire à la culture" ?

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1973 - 27ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1973

    "La Madone aux ordures", une pièce qu'André Benedetto a écrite et réée l'année précédente dans le Festival Off est cette année présentée au Cloître des Carmes. C'est la reconnaissance du Festival Off !

    A la Cour d'Honneur, Marcel Maréchal met en scène "Le Cavalier seul" de Jacques Audiberti.

    Une nouvelle exposition de 201 peintures récentes de Picasso à la Grande Chapelle du Palais des Papes.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1974 - 28ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1974

    La part belle consacrée depus quelques années à la recherche finit par produire quelques chef d'oeuvres, dont cet "Ubu à l'Opéra", une composition d'Antoine Duhamel surle matérieu d'Alfred Jarry, mis en scène par Georges Wilson au Cloître des Celestins.

    Création du "Gueuloir" par Lucien Attoun à la Chapelle des Cordeliers : quinze auteurs contemporains et leur leur texte face à leur public, sans effet de mise en scène.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1975 - 29ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1975

    Le succès du Festival est u phénomène unique. Cet été là, deux cent mille spectateurs se pressent à des spectacles de plus en plus nombreux dans toutes les disciplines.

    Alors Avignon : foire à la culture ou laboratoire ? Les deux sans doute, en tout cas une aventure artistique et intellectuelle unique. Paul Puaux parvient à garder le cap en restant fidèle à Jean Vilar.

    Le mime Marceau à lui seul parvient à remplir l'immance espace de la Cour d'Honneur.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1976 - 30ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1976

    Le XXXème Festival affiche son ouverture internationnale.
    Dans la salle Benoit XII, du théâtre francophone québécois et antillais.
    La Cour d'Honneur accueille le chorégraphe américain Merce Cunningham et le ballet Malegot de Leningrad.
    Au programme du théâtre musical, dans le théâtre municipal d'Avignon, le chorégraphe américain Bob Wilson le compositeur Philip Glass et l'allemand Maurizio Kagel présentent un oeuvre qui fait date : "Einstein on the beach".

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

    1977 - 31ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1977

    Malgré l'interprétation remarquable de Philippe Avron, "La tragique histoire de Hamlet Prince de Danemark" mis en scène dans la Cour d'Honneur par Benno Besson est loin de rassembler les suffrages du public et de la critique.

    L'avignonnais Gérard Gélas, ancien trouble-fête du Festival et initiateur du Off avec André Benedetto, est désormais bien intégré : il accueille chaque année un public fidèle dans son Théâtre du Chêne Noir.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1978 - 32ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1978

    Avec "Le Cercle de Craie Caucasien" et "En attendant Godot", Brecht et Beckett occupent la Cour d'Honneur et sont de vrais succès publics, dans la pure tradition de l'esprit du théâtre de Vilar.

    Au Cloître des Carmes, Antoine Vitez crée l'évènement avec une petite troupe d'élèves du conservatoire et quatre pièces de Molière : "L'école des femmes", "Dom Juan", "Le Misanthrope", et "Le Tartuffe".

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1979 - 33ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1979

    Ce 33ème Festival d'Avignon est un cru exceptionnel par la qualité et la diversité des spectacles proposés : Peter Brook aux Carmes avec "La Conférence aux Oiseaux" et Ariane Mnouchkine à Champfleury où le Théâtre du Soleil donne une lecture mémorable de "Mephisto", d'après Klaus Mann.

    Le Festival d'Avignon est un grand succès populaire, il n'a jamais attiré autant de monde.

    Paul Puaux annonce à la fin du Festival qu'il se retire de la direction pour se consacrer à la direction de la Maison Jean Vilar, nouvellement créée avec pour mission de rassembler les archives et de conserver la mémoire vivante du Festival.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1980 - 34ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1980

    Le "monde du spectacle" s'interroge sur Bernard Faivre d'Arcier, un haut fonctionnaire du ministère de la Culture, nommé à la direction du Festival à la surprise générale, mais avec l'aval de Paul Puaux.

    Avec ce jeune énarque de 35 ans c'est une nouvelle génération aux commandes et BFA à s'attelle renouveller le Festival d'Avignon pendant les cinq années de la durée de son un mandat. Bernard Faivre d'Arcier compose dans l'urgence un programme dans la continuité son prédécesseur, ce 34ème Festival est celui de la transition.

    Délaissant la vocation sociale et politique du théâtre chère à Vilar, les jeunes auteurs et metteurs en scène se tournent vers un théâtre plus formel. Ainsi à la Cour d'Honneur, Jorge Lavelli propose un "Conte d'Hiver" de Shakespeare aux effets visuels très recherchés.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

    1981 - 35ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1981

    François Mitterand élu à la Présidence de la République au mois de mai se rend au Festival accompagné de son ministre de la Culture Jack Lang. L’arrivée de la gauche au pouvoir marque le début d’un véritable engagement financier de l’Etat dans le Festival d’Avignon.

    La Cour d’Honneur accueille des classiques : " Médée" d’Euripide, "Richard III" et " Le Roi Lear" de Shakespeare, " Le Cercle de Craie caucasien" de Bertold Brecht, revisités par Jean Gilibert, Daniel Mesguish, et le géorgien Robert Stouroua de Tiflis. Mais l’événement est au Théâtre Municipal où Pina Bausch joue " Kontakthof" et "1980" et au Cloître des Carmes avec "Woyzeck" de Büchner mis en scène par Manfred Karge et Matthias Langhof.

    Philippe Caubère crée "La Danse du Diable" au Théâtre de la Condition des Soies, le premier de ses onze spectacles autobiographiques dont il est à la fois l'acteur, l'auteur et le metteur en scène et qui formeront son oeuvre "Le Roman d'un acteur".

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1982 - 36ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1982

    En 1982, la Cour d'Honneur offre un nouveau visage, les gradins sont reconstruits en 8 mois, la jauge est ramenée de 3000 à 2200 places, la Cour montre un nouveau visage plus chaleureux . Dans ces nouveaux gradins, le public fait un triomphe à Ariane Mnouchkine qui illumine la Cour en présentant "Richard II" et "La Nuit des rois" de Shakespeare.

    Jérôme Savary avec sa troupe du Grand Magic Circus crée "Noël au Front" sous un chapiteau installé au Clos de la Murette.

    La Cour d'Honneur est prise d'assaut pour les deux seules représentations du spectacle présenté par l'acteur italien Vittorio Gassman qui clôt le Festival.

    Alain Léonard crée "Avignon Public Off", une association qui permet d'éditer un programme pour les spectacles du Off.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1983 - 37ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1983

    Bernard Faivre d’Arcier recentre le Festival autour d’un thème et d’une couleur. Cette 37ème édition de 1983 est consacrée aux rapports de l’Homme à l’Espace et aux nouvelles technologies.

    La Cour d’Honneur accueille deux auteurs contemporains, "Dernières Nouvelles de la Peste" de Bernard Chartreux, mis en scène de Jean-Pierre Vincent, et "les Céphéïdes" de Jean-Christophe Bailly, mis en scène de Georges Lavaudant.

    Pina Bausch plante 12000 oeillets (par superstition, on offre jamais d'oeillets à un comédien) sur les planches de la Cour d'Honneur pour un spectacle de danse mémorable. Une nouvelle génération de chorégraphes émerge : Régine Chopinot, Maguy Marin, jean-Claude Gallotta, Jacques Garnier.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1984 - 38ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1984

    Coup de Théâtre : juste avant le début du Festival, Bernard Faivre d'Arcier annonce sa démission, découragé par le manque de soutien des collectivités locales, Alain Crombecque lui succèdera.

    La Cour d'Honneur est toute à Shakespeare et au Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine qui complète la trilogie avec Henry IV

    Au Théâtre Municipal, Manfred Karge et Matthias Langhoff s'attèlent à une rude tâche : ils présentent "Le Prince de Hombourg" de Heinrich von Kleist, où trente trois ans après, Gérard Desarthe prend la relève de Gérard Philippe.

    Au Cloître Saint Louis, une exposition fait date, consacrée au thème de l'année : "Le Vivant et l'Artificiel".

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1985 - 39ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1985

    Le Mahâbhârata est l'événement de ce premier Festival dirigé par Alain Crombecque. Pour cette épopée des origines, retranscrite par Jean-Claude Carrière et mis en scène par Peter Brook, le cadre choisi est la superbe Carrière de Boulbon, dominant le Rhône à une quinzaine de kilomètres au sud d'Avignon. L'épopée légendaire indienne emmène les spectateurs dans un fabuleux voyage du coucher du soleil jusqu'à l'aube.

    La Cour d'Honneur reste fidèle aux classiques avec "Lucrèce Borgia" de Victor Hugo et "Macbeth" de Shakespeare.

    Au Gymnase Aubanel, les spectateurs sont fascinés par l'art sans pareil de Tadeusz Kantor.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1986 - 40ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1986

    La Cour d'Honneur se partage entre Danse et Théâtre, avec "La Tempête" de Shakespeare mis en scène par Alfredo Arias et "Mammane I et II" une chorégraphie de Jean-Claude Gallotta.

    La sensibilité d'Alain Crombecque pour les auteurs contemporains s'affirme, Valère Novarina, Raul Ruiz et Nathalie Sarraute sont mis en valeur à l'affiche du Festival.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1987 - 31ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1987

    Antoine Vitez met en scène "Le Soulier de Satin" de Paul Claudel à la Cour d'Honneur, l'intégrale de la pièce embarque les spectateurs au crépuscule pour les libérer à l'aube, après un voyage magnifique et captivant. Le Soulier de Satin entre dans la légende du Festival d'Avignon.

    Alain Crombecque poursuit son travail novateur. Il programme par exemple un ensemble de quatre œuvres de Pinget au Cloître des Carmes et à la Chapelle des Pénitents blancs et à la Chapelle des Cordeliers.

    Pour la première fois le "Cabaret équestre et musical" de Zingaro, dont l'apparition est très remarqué.

    Jérôme Deschamps crée son spectacle "Les Petits Pas" au Théâtre municipal, Alain Crombecque consacre un théâtre populaire et original.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1988 - 32ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1988

    Une nouvelle fois, Shakespeare règne dans la Cour d'Honneur avec un mémorable Hamlet joué par Gérard Desarthe sous la direction de Patrice Chéreau, et Le Conte d'Hiver mis en scène par Luc Bondy avec Michel Piccoli.

    Pierre Boulez s'installe dans la Carrière Callet à Boulbon et à la Chartreuse de Villeneuve, tout deux des lieux incontournables du Festival.

    Théâtre, Musique, Danse, Cinéma ... les frontières artistiques s'estompent, les frontières géographiques également, le Festival d'Avignon ne cesse de s'ouvrir aux compagnies du monde entier.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1989 - 33ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1989

    Jeanne Moreau, qui avait participé à l'aventure d'Avignon en 1947 revient à la Cour d'Honneur avec Antoine Vitez pour présenter la Célestine de Fernando de Rojas.

    A la Carrière Callet de Boulbon Zingaro fidélise un public de plus en plus nombreux.

    Le metteur en scène Jean-Pierre Vincent présente au Gymnase Aubanel la trilogie Oedipe et les oiseaux, composée de Oedipe tyran, Oedipe à Colone de Sophocle et la Cité des oiseaux d'après Aristophane, traduite par Bernard Chartreux.

    Le Discours sur le Colonialisme d'Aimé Césaire est lu par Antoine Vitez.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1990 - 34ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1990

    Avec Daniel Auteuil, un enfant d'Avignon, Jean-Pierre Vincent présente dans la Cour d'Honneur les Fourberies d'un Scapin crapuleux et roué et Molière, une fois encore y triomphe.

    A la Carrière de Boulbon, Jérôme Savary a préparé un Songe d'une Nuit d'été kitsch et baroque.

    Le Royal de Luxe dynamite la place du Palais des papes en racontant La Véritable Histoire de France en moins d'une heure.

    La Ramayana, épopée mythologique de la religion hindoue est présentée par différents groupes de danse du sud-est asiatique.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1991 - 35ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1991

    Bartabas et son théâtre équestre Zingaro sont des habitués d'Avignon, ils sont apparus dans le Festival Off dès 1980, puis invités au Festival "In" régulièrement depuis 1987. Cet été 1990 est celui de la consécration internationale avec son Opéra Equestre présenté à la Carrière de Boulbon.

    Le Festival n'en finit pas de sortir de ses murs : pour La Tempête de Shakespeare, Peter Brook et son complice Jean-Claude Carrière s'installent dans le théâtre des carrières aux Taillades, dans un petit village au pied du Luberon.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1992 - 36ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1992

    Pour le cinquième centenaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, le Festival se met à l'heure espagnole et sud-américaine.

    Avec Le Chevalier d'Omedo, Llope de Vega occupe la Cour d'Honneur avec Jean-Marc Barr dans le rôle titre.

    Georges Lavaudant fait naître aux Taillades son rêve d'une « Terra Incognita ». Le Mexique, le Vénézuela, le Guatemala et Cuba sont aussi au programme.

    Alain Crombecque quitte la direction artistique du Festival, il prend la direction du Festival d'Automne à Paris. Bernard Faivre d'Arcier lui succède.

    Le Festival est touché par une journée de grève des intermittents du spectacle qui provoquent l'annulation des spectacles le 16 juillet, pour la première fois de son histoire.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1993 - 37ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1993

    Bernard Faivre d'Arcier succède à Alain Crombecque à la tête du Festival.

    Quarante ans après Jean Vilar, Jacues Lassalle et la Comédie Française occupent la Cour d'Honneur avec Dom Juan de Molière.

    Pour le plus grand bonheur des spectateurs, Philippe Caubère, en onze soirées de plus de trois heures, retrace sa carrière d'acteur et son expérience au Théâtre du Soleil de Ariane Mnouchkine.

    Le chorégraphe Dominique Bagouet est décédé en décembre 1992. Ses danseurs dansent ensemble pour la dernière fois dans la Cour d'Honneur, ils ont atteint une telle perfection, et font preuve cette soirée là d'une discipline et d'une conviction telle que cette dernière performance atteint des sommets émotion.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1994 - 38ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1994

    Ce Festival 1994 est placé sous le signe du Japon : spectacle Nô à la carrière Callet de Boulbon, comédies burlesque et théâtre chanté à la Chartreuse, Bugaku et Butô au Cloître des Célestins.

    Alain Françon monte les Pièces de Guerre du dramaturge anglais Edward Bond, un spectacle âpre et rugueux dans un univers apocalyptique.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1995 - 39ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1995

    Une fois n'est pas coutume, la danse ouvre ce 49ème Festival d'Avignon : Pina Bausch, avec Café Müller et Le Sacre du Printemps est dans la Cour d'Honneur où elle a déjà triomphé avec Nelken.

    Matthias Langhoff, avec les élèves du TNB de Rennes, monte un magnifique Richard III de Shakespeare, une épopée tragi-comique qui tient les spectateurs éveillés jusqu'à l'aube.

    Au Gymnase Aubanel, Olivier Py et sa bande proposent La Servante un spectacle sans fin de cinq pièces, joué 24 heures sur 24 pendant une semaine.

    Ariane Mnouchkine offre une version radicale du Tartuffe de Molière.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1996 - 40ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1996

    L'Année du cinquantenaire du Festival est commémorée dans la Cour d'Honneur par une Cour des Comédiens. Le Festival propose cinquante spectacles.

    Jacques Nichet monte La Tragédie du roi Christophe, une tragédie shakespearienne dans le cadre exotique des Antilles, chef d'oeuvre du poète et chantre de la négritude Aimé Césaire. Jacques Nichet a choisi des acteurs noirs venus d'Afrique et d'Amérique.

    Les applaudissements les plus fervents sont pour le Berliner Ensemble, qui joue dans le Théâtre municipal La Résistible Ascension d'Arturo Hui de Bertolt Brecht, mis en scène par Heiner Müller, avec une interprétation inoubliable de Martin Wuttke dans le rôle-titre.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

    1997 - 51ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1997

    Le Festival d'Avignon met la scène russe sous les projecteurs, en invitant de grands créateurs du théâtre russe tels Anatoli Vassiliev, Piotr Fomenko, Kama Guinkas. Avec la transition brutale d'une économie communiste au capitalisme, le théâtre riche de talents dans les pays de l'est de l'Europe, se trouve dans une situation économique périlleuse. Pour soutenir les artistes en difficulté et aider la création, Bernard Faivre d'Arcier crée l'association Theorem.

    Eloge de la tolérance, Nathan le sage, la pièce de Lessing interdite par le régime Nazi est jouée par Sami Frey et remporte les suffrages du public de la Cour d'Honneur. Bernard Faivre d'Arcier confie ensuite la Cour d'Honneur à Olivier Py jeune auteur et metteur en scène de 32 ans pour présenter sa création le Visage d'Orphée.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1998 - 52ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1998

    Poursuivant son ouverture sur le monde ce Festival d'Avignon 1998 propose un programme Désirs d'Asie quimet à l'honneur la culture chinoise de Taïwan et la Corée. La Carrière de Boulbon accueille une vingtaine d'artistes coréens considérés dans leur pays comme des trésors nationaux. L'Opéra de Pékin adapte Macbeth dans la Cour d'Honneur.

    Après l'Inde, le Japon, La Russie, l'Amérique du Sud et cette année l'extrème Orient, la thématique de découverte d'une culture extra-européenne ne sera pas reprise dans le Festivals suivants. Bernard Faivre d'Arcier ne veux pas faire d'Avigon un rendez-vous de "tourisme culturel".

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    1999 - 53ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon 1999

    Pas moins de cinq pièces sont consacrées à Shakespeare dans de Festival. Henry V est joué pour la première fois en France, dans la Cour d'Honneur. Philippe Torreton endosse les habits du roi d'Angleterre qui bat les français à Azincourt.

    Le chorégraphe d'origine albanaise Anjelin Preljocaj propose un spectacle où la télévision est comparée à une Gorgonne.

    Didier Bezace met en scène le Colonel Oiseau de l'auteur bulgare Hristo Boytchev, une image d'une Bulgarie malade en proie aux angoisses de son temps.

    La pièce Rwanda 94 sur le génocide mise en scène par Jacques Delcuverie bouleverse les spectateurs au Gymnase Aubanel. Elle est jouée par des acteurs belges et rwandais, la troupe partira en tournée internatioale et sera jouée au Rwanda.

    Dans la Cour d'Honneur cette année là :

     

    2000 - 54ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2000

    Capitale européenne de la culture (avec 8 autres villes), Avignon pavoise aux couleurs de la Beauté. Une grande exposition est installée au Palais des Papes intitulée La Beauté in fabula, mélangeant oeuvres d'art modernes et anciennes, questionnant le visiteur sur le sens de la Beauté.

    La Cour d'Honneur affiche complet quand la chorégraphe Pina Bausch ouvre ce Festival du millénaire. L'évènement théatral est la Médée d'Euripide mis en scène par Jacques Lasalle, avec Isabelle Huppert. La nouvelle traduction de la pièce propose une résonance étrangement contemporaine au destin tragique de la femme répudiée qui devient infanticide.

    Les spectateurs déambulent les chambres et les couloirs de l'Hotel Europa où ils peuvent voir huit spectacles venus d'Europe de l'est.

    Philippe Caubère est à la Carrière de Boulbon où il propose son dernier spectacle de deux fois trois heures Claudine ou le théâtre sur son enfance et ses débuts au théâtre.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

     

    2001 - 55ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2001

    Sur les planches de la Cour d'Honneur, Pierre Arditi est Arnolphe dans l'Ecole des femmes de Molière mis en scène par Didier Bezace, metteur en scène et directeur du Théâtre de la Commune à Aubervilliers.

    L'artiste flamand Jan Fabre présente sa création Je suis sang, un "conte de fées médiéval" dans la Cour d'Honneur, un spectacle performance melant théâtre, dance et musique. Jan Fabre est également plasticien, une de ses oeuvres illustre l'affiche du Festival de l'année.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

     

    2002 - 56ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2002

    Remarqué avec une trilogie de Tchekhov en 2000, Eric Lacascade metteur en scène et directeur du Centre Dramatique de Normandie à Caen, revient avec Tchekhov dans la Cour d'Honneur pour la première fois.

    Valérie Dreville incarne une saisissante Médée dans Médée-Matériau de Heiner Müller mis en scène par le metteur en scène russe Anatoly Vassiliev.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

     

    2003 - 57ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2002

    Cette année 2003 pour la première fois, le Festival d'Avignon est annulé.

    Au printemps, un accord est signé qui modifie le régime d'allocation chomage des intermittents du spectacle. Ces derniers manifestent leur inquiétude pour leur avenir : ils votent la grève quelques jours avant le début du Festival.

    Chaque jour qui passe, la situation s'agrave : les salles de spectacles ne sont pas prêtes, les répétitions sont interrompues. Si le travail ne reprend pas rapidement, les spectacles ne seront pas prêts, et le public ne pourra pas être accueilli. Déjà les Festivals de La Rochelle, Montpellier, Uzès sont annulés.

    L'enjeu est de taille et le débat tendu lors de l' assemblée générale réunissant l'ensemble des intermittents, du personnel et des artistes dans le gymnase Aubanel : la grève est une nouvelle fois reconduite.

    Pour sa dernière année en tant que directeur, Bernard Faivre d'Arcier se résoud, la mort dans l'âme, à annuler le Festival. 75000 places déjà vendues sont remboursées aux spectateurs.

    L'année suivante, une nouvelle équipe prendra la direction du Festival. Vincent Baudriller et Hortense Archambault, deux collaborateurs de Bernard Faivre d'Arcier, ont un mandat de quatre ans renouvelable une fois.

    Il y a pourtant du théâtre à Avignon en 2003 Le Festival Off ne s'arrête pas, la plupart des compagnies choisissent de maintenir leur spectacle.

    Dans la Cour d'Honneur cette année aurait dû avoir lieu :

     

    2004 - 58ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2004

    Après l'édition annulée l'année précédente, le déficit engendré a été comblé grâce aux subvensions exceptionnelles des collectivités publiques. L'attente est forte car les intermittents réclament toujours l'abrogation du protocole en place.

    Vincent Baudriller et Hortense Archambault, les nouveaux directeurs du Festival d'Avignon associent chaque année un "artiste invité" au Festival, un artiste qui donne une couleur à la programmation. Il s'agit de présenter un théâtre art vivant contemporain ouvert vers le public.

    Pour leur première année, c'est le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, jeune (il est né en 1968) directeur de la Schaubühne de Berlin. Il présente quatre spectacles dans ce 59-8ème Festival : sa mise en scène de Woyzeck de Büchner dans la Cour d'Honneur, Nora (Maison de poupée) de Henrik Ibsen à l'Opéra-Théâtre, Concert à la Carte de Franz Xaver Kroetz et Disco Pigs de Enda Walsh.

    Les grands ensemble de la scène allemande sont très présents dans ce Festival avec, outre la Schaubühne, la Volksbühne, le Berliner Ensemble et la Schauspielhaus de Zürich.

    L'argentin Rodrigo Garcia propose une critique radicale, drole et violente de la société de consommation avec l'histoire de Ronald McDonald le clown

    Le musicien Rodolphe Burger et l'écrivain Olivier Cadiot closent dans la Cour d'Honneur un Festival rasséréné. Loin d'avoir déserté le Festival, le public répond présent, toujours curieux et avide d'expériences théâtrales.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

     

    2005 - 59ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2005

    Cette édition 2005 du Festival d'Avignon est a suscité moulte débats et réactions passionnées, chacun prenant parti dans les polémiques sans fin, jusqu'au ministre de la Culture qui est intervenu.

    A l'origine de tout cela l'artiste invité de ce 59ème Festival : le flamand Jan Fabre. On classe ce franc-tireur du spectacle vivant, metteur en scène, plasticien, dans la catégorie des artistes provocateurs et radicaux. Ses spectacles mèlent théâtre, musique et performance où le sens du propos s'efface devant les performances du corps et la violence des scènes.

    Le public s'interroge sur la qualité et la portée artistique de spectacles avant-gardistes proposés par la chorégraphe Mathilde Monnier, Christian Rizzo ou Jan Fabre.

    Pour la première fois, pas de théâtre dans la Cour d'Honneur mais il est bien présent : Olivier Py offre un spectacle de plus de sept heures, les Vainqueurs qui reçoit les éloges des critiques et du public.

    De même que Jean-François Sivadier avec La vie de Galilée de Brecht et La mort de Danton de Büchner, la mise en scène de Hamlet par Hubert Colas, ou encore Kroum d'Hanokh Levin par le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski.

    Le théâtre sort finalement légitimé et renforcé de cette édition qui aura "interrogé les limites et les frontières du Festival".

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

     

    2006 - 60ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2006

    Le Festival d'Avignon fête sa soixantième édition. Joseph Nadj le danseur et chorégraphe d'origine yougoslave (hungarophone) est l'artiste associé qui colore cette année cette édition.

    Après les empoignades et les polémiques virulents de l'édition précédente, le contraste est saisissant ce Festival apparait presque consensuel, se réconciliant avec son public.

    Bartabas, et son théâtre équestre Zingaro ouvre le Festival avec son spectacle Battuta, tournant définitivement la page du Festival annulé de 2003. Il y reste trois semaines à Avignon, comme Peter Brook , avec Sizwe Banzi est mort, une pièce qui nous emmène à Soweto dans les années de l'Apartheid.

    Le théâtre, absent de la Cour d'Honneur en 2005 a réinvesti la Cour d'Honneur : Eric Lacascade met en scène Les Barbares une pièce très peu jouée de Maxime Gorki.

    Alain Françon propose trois pièces de Edward Bond. Le metteur en scène russe Anatoli Vassiliev est également présent.

    Un hommage à Jean Vilar cloture ce Festival par une lecture de ses textes de dans la Cour d'Honneur, mis en scène par Olivier Py.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

  • 2007 - 61ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2007

    Le metteur en scène et codirecteur du 104 à Paris Frédéric Fisbach est l'artiste associé de ce 61ème Festival. Il fait du poète et résistant René Char est la figure tutélaire de ce Festival. Ses Feuillets d'Hypnos rédigés pendant la guerre sont joués dans la Cour d'Honneur. René Char fut un des initiateurs de la première Semaine d'Art en Avignon en 1947.

    Les écritures contemporaines sont consacrées par la présentation du spectacle de Valère Novarina à la Cour d'Honneur. D'autres auteurs sont présents : Rodrigo Garcia, Gildas Milin, Eleonore Weber, Christophe Fiat.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

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    2008 - 62ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2008

    L'actrice Valérie Dreville est une des deux artistes associés à ce 62ème Festival. Ancienne élève d'Antoine Vitez, elle s'était révélé à Avignon dans le légendaire Soulier de Satin de Paul Claudel en 1987. Valérie Dreville donne le coup d'envoie du Festival à la Carrière de Boulbon avec le Partage de midi de Paul Claudel. Elle propose en outre des rendez-vous autour du metteur en scène Antoine Vitez.

    Un deuxième artiste est associé cette année au Festival : Romeo Castelluci, metteur en scène italien, presente trois spectacles très visuels, inspirés de la Divine Comédie de Dante : Inferno dans la Cour d'Honneur, Purgatorio à Chateaublanc et Paradisio à l'Eglise des Celestins.

    Hamlet de Shakespeare est revu par Thomas Ostermeîer en allemand. Jan Fabre, ancien artiste associé et Wajdi Mouawad, prochain artiste associé en 2009 sont également présents.

    Le Festival Off se décale de quelques jours par rapport au In. Philippe Caubère y joue la fin de ses aventures avec Epilogues au Théâtre du Chêne Noir.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

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    2009 - 63ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2009

    L'artiste associé à ce 63ème Festival est l’auteur, comédien et metteur en scène canadien francophone Wajdi Mouawad. Né au Liban en 1968, son enfance est parquée par la guerre, il émigre à l'age de 10 ans en France puis au Canada. Il présente les trois parties Littoral / Incendies / Forêts de sa trilogie Le Sang des Promesses à la Cour d'Honneur, une performance de 12 heures qui entre dans la légende d'Avignon lorsque le public acclame les acteurs au petit matin.

    Présente en 1947 avec Jean Vilar, Jeanne Moreau inaugure le Festival à la Carrière de Boulbon dans une pièce mise en scène par Amos Gitaï, La Guerre des fils de lumière contre les fils de ténèbres.

    André Benedetto décède le 13 juillet. André Bennedetto est une figure rebelle du Festival, il est considéré comme le fondateur en 1967 de ce qui deviendra Festival Off. Il s'est installé à Avignon et fut le directeur du théâtre des Carmes, un théâtre permanent de la cité des papes.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

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    2010 - 64ème Festival d'Avignon

    affiche Festival d'Avignon  2010

    Le metteur en scène suisse allemand Christoph Marthaler, accompagné de sa scénographe Anna Viebrock est l' artiste invité de ce 64ème Festival.

    L'écrivain Olivier Cadiot est le deuxième artiste invité, une première pour un écrivain. Il met en scène avec Ludovic Lagarde Un nid pour quoi faire tiré de son roman éponyme, dont il avait déjà proposé une lecture en 2007.

    La programmation eclectique fait la part belle aux oeuvres contemporaines, à la danse et à la performance. "Franchir les limites du théâtre" est l'intention affichée des directeurs Vincent Baudriller et Hortense Archambault.

    En ouverture du Festival, Christoph Marthaler crée Papperlapapp un spectacle de théâtre musical est joué seulement dans le Palais des papes. Le roi déchu dans la pièce qui inaugura le Festival en 1947, La Tragédie du Roi Richard II de William Shakespeare, est mis en scène dans la Cour d'Honneur par Jean-Baptiste Sastre, avec l'acteur Denis Podalydes dans le rôle-titre.

    L'espagole Angelica Liddell bouleverse les spectateurs de la Casa de la Fuerza par son total engagement dans un spectacle sans concessions de plus de cinq heures sur les violences faites aux femmes.

    Rodolphe Burger anime un bal sur la place du Palais des papes le 14 juillet.

    Plus de mille spectacles sont à l'affiche d'un Festival Off plus que jamais pléthorique.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

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    116 000 spectateurs ont assisté à l'une des 250 représentations proposées par ce Festival d'Avignon 2010.

    2011 - 65ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2011

    Cette 65ème édition 2011 du Festival d'Avignon se déroule du 6 au 26 juillet.

    Sur proposition du ministre de la culture Frédéric Mitterand et du maire d'Avignon Marie-José Roig, les directeurs Vincent Baudriller et Hortense Archambault sont reconduits pour deux ans dans leurs fonctions par le conseil d'administration du festival. Ils pourront mener à terme la construction de La Fabrique, un lieu de résidence d'artistes et salle de répétition à Avignon, un projet qui leur tient particulièrement à coeur. Avec la Fabrique, le Festival d'Avignon possèdera un lieu permanent qui lui permet de conforter son statut de producteur de spectacles et son indépendance.

    Boris Charmatz, chorégraphe de danse contemporaine, directeur du Musée de la Danse et du Centre chorégraphiqe national de Rennes, est l'artiste invité pour cette 65 ème édition du Festival d'Avignon. Formé à l'Opéra de Paris, il a été interprète pour Régine Chopinot, Odile Duboc, Olivia Granville, Meg Stuart. Boris Charmatz prépare plusieurs spectacles cet été, dont une création dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes.

    A la Carrière de Boulbon, le metteur en scène Patrick Pineau montera "Le Suicidé", de Nicolaï Erdman, un auteur russe (1902 - 1970) de la période stalinienne. Sa pièce fut interdite par Staline en 1932. Wajdi Mouawad est de retour au Festival et y présentera Des Femmes - Les Trachiniennes, Antigone et Electre de Sophocle, la participation prévue de Bertrand Cantat du groupe de rock Noir Désir a été annulé.

    Dans la Cour d'Honneur cette année :

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    2012 - 66ème Festival d'Avignon

    Festival d'Avignon  2012

    L'artiste associé au Festival cette anner est le metteur en scène, acteur et auteur britannique Simon McBurney. Il est le fondateur du Théâtre de Complicité (aujourdh'ui appelé Complicite) en 1983, théâtre dont la réputation est internationale. Simon McBurney est francophile, il a été formé à Paris chez Jacques Leco . Il a notament présenté "Shun-kin" au Festival d'automne à Paris en 2010, et "A Disappearing Number" au Théâtre des Amandiers en 2008.


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