portrait de Jean XXII par
Henri Serrur - Palais des papes AvignonMalgré
une nette majorité de cardinaux français dans le concile,
deux ans de tractations sont nécessaires avant l'élection
du cardinal Jacques Duèze, nouveau pape Jean XXII. Fils
d'un cordonnier, l'homme est d'extraction modeste. C'est un théologien
brillant, un politicien expérimenté. Elu à
71 ans, âge canonique pour l'époque, il est, dans
l'esprit des cardinaux électeurs, un pape de transition.
Son pontificat est pourtant le plus long des papes d'Avignon, et
l'un des plus marquant par son énergie réformatrice.
La grande oeuvre de Jean XXII est la réforme de la fiscalité pontificale qui remplit les caisses de l'Eglise. Il lutte avec énergie contre les déviance et les hérésies, excommunie à tour de bras les adversaires de l'Eglise et soumet les déviances de franciscains.
Le pape Jean XXII excommunie l'empereur Louis IV de Bavière, qui nomme en 1328 un nouveau pape à Rome, un moine franciscain, l'antipape Nicolas V. Louis IV se soumet peu après et Nicolas est fait prisonnier, il meurt dans les geoles d'Avignon en 1333.
La rigueur et le caractère de Jean XXII lui créent de nombreux adversaires. En dépit de sa promesse, il ne retourne pas à Rome et enracine au contraire la cour pontificale en Avignon. Personnage complexe et contreversé, Jean XXII est aussi un maître dans les arts occultes, il pratique l'alchimie et la cabbale. Ses ennemis l'accusent d'hérésie, il renie ses croyances sur son lit de mort et décède en Avignon le 4 décembre 1334 à l'âge de 90 ans.